Punir son corps !

Le sport est l'école de la vie mais aussi l'école du courage.

Dans notre mémoire, défilent ces images de sportifs qui ont décidé, à un certain moment, d'aller au-delà de leurs possibilités. Ils défient parfois les limites des ressources humaines.
On s'est souvent posé la question suivante: jusqu'où peut aller le sportif dans sa quête de l'absolu?

Combien de coups à la tête et au corps un boxeur, sur un ring, doit-il encaisser avant de s'écrouler?

Quand le coureur cycliste ne peut plus avancer, qu'il est physiquement au bout du rouleau mais que mû par quelque chose d'incompréhensible, comment fait-il alors pour rester sur son vélo? Et s'il va au-delà, ne va-t-il pas au devant de la mort?

C'est ce qu'a fait par exemple en 1967, le cycliste britannique Tom SIMPSON, dans l'ascension du Mont Ventoux et qui est mort en direct devant les caméras de la télévision.
Attention les drames qui sont survenus dans l'histoire du sport, dans des disciplines le plus souvent individuelles comme la boxe, le cyclisme ou les épreuves pédestres de longues distances, ne sont pas forcément la conséquece du dopage.

Lorsque dans l'épreuve de marche Strasbourg-Paris ou l'inverse, nous revoyons ces clichés de marcheurs qui, usés par les kilomètres et n'ayant pas dormi depuis trois jours, éprouvent les pires difficultés à marcher tout simplement, nous concluons que ce n'est pas çà le Sport.

Les sportifs ont donc l'habitude de se faire mal, de martyriser leur corps. C'est ce qu'a fait le week-end dernier, lors des Championnats du Monde d'athlétisme en Corée du Sud, le marcheur de l'Amiens Université Club Bertrand MOULINET.
Celui-ci a tout donné dans l'épreuve des 50km.

Une épreuve marquée par la disqualification de Yoann DINIZ qui, selon les juges, courait plus qu'il ne marchait. Ce qui n'est pas exact mais le réglement stipule que le marcheur ne doit jamais avoir les deux pieds décollés du sol.

Bertrand MOULINET a fait preuve d'un courage inouï et il a terminé à la 25e place (4h07mn58). Il s'est littéralement écroulé dans les dix derniers kilomètres et tandis que d'autres auraient abandonné, lui s'est accroché et il a tenu à terminer.

A l'arrivée, MOULINET a eu ces mots savoureux:
"J'ai terminé pour punir mon corps d'avoir mal géré mon effort. Dans les derniers kilomètres, c'était comme si j'avais bu trois bouteilles de vodka. Je n'avais plus conscience de rien".
Que répondre à Bertrand MOULINET?


Tout simplement qu'il mérite notre respect. Chapeau.

Lionel HERBET



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