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Interview de Gaëlle Brehard

Arrivée à Amiens à la Direction Régionale des Sports et de la Jeunesse voici cinq ans, Gaëlle BREHARD a travaillé dans l'ombre avant d'être affectée plus particulièrement au service des politiques sportives.
Entre temps, son service s'est vu ajouter le sigle de la Cohésion Sociale.
Gaëlle BREHARD n'est pas une simple fonctionnaire mais bel et bien une sportive convaincue et qui a pratiqué la danse, la natation et la natation synchronisée. Dans sa jeunesse, elle a été bercée par ce fameux jeu à la nantaise tel que le préconisait Coco SUAUDEAU.
Nous avons profité de rencontres lors de manifestations sportives pour l'interroger.
Elle a répondu avec beaucoup de gentillesse à nos questions ce dont nous la remercions.

Gaëlle, depuis quand êtes vous en fonction à Amiens ? Quel a été votre parcours auparavant ?
Je suis arrivée à la DRJSCS de Picardie en septembre 2005 à la suite de l'obtention du concours de professeur de sport.
J'ai travaillé quatre ans au service formation dans lequel je m'occupais principalement de la validation des acquis de l'expérience (VAE) dans les champs de la jeunesse et des sports, et de la coordination du brevet d'Etat d'éducateur sportif des activités de la natation.
Depuis septembre 2009, je suis affectée au service des politiques sportives.
Je suis nantaise d'origine et j'exerçais le métier d'entraîneur de natation synchronisée grâce à mon brevet d'Etat 2ème degré.

Avez-vous pratiqué le sport ? Quelles disciplines ?
J'ai fait six ans de danse, deux ans de natation et dix ans de natation synchronisée.
Mon père et mes frères ont fait du foot, j'ai été baignée dans les discussions sur le jeu à la nantaise à la belle époque de Coco SUAUDEAU.

A Amiens, quelles sont exactement vos attributions ?
Je m'occupe essentiellement du sport de haut niveau.
Je suis les sportifs dans la réalisation de leur double projet (sportif et scolaire/professionnel), ainsi que les structures dites du parcours de l'excellence sportive (d'accès au sport de haut niveau).

Pourquoi parle-t-on plus ou du moins autant aujourd'hui de Cohésion Sociale plutôt que de Sport ?
La cohésion sociale regroupe à la fois l'inclusion sociale, la promotion du lien social, et la lutte contre les discriminations.
Le sport, au-delà de l'idée de performance et de dépassement de soi est aussi vecteur de cohésion sociale.
En effet, l'entraînement peut représenter une microsociété où il faut respecter les règles et les autres pour pouvoir pratiquer ensemble, tout comme vivre ensemble en société... Le sport peut également être un facteur d'intégration sociale où les origines sociales et culturelles n'ont pas d'importance.
Il y a bien sûr des dérives qu'il faut combattre mais le sport est un langage universel qui dépasse tous les types de frontières.

Vous êtes chargée du sport de haut niveau ? Quelle est la définition exacte du sportif de haut niveau ? Combien sont-ils en Picardie et dans la Somme ?
Il existe deux types de sportifs:
- les sportifs non listés
- les sportifs listés
Pour être dans la catégorie des sportifs listés, il faut être inscrit sur les listes des sportifs reconnus par le Ministère chargé des Sports dans une discipline sportive reconnue de haut niveau.
Les inscriptions sont réalisées annuellement sur proposition des directeurs techniques nationaux des fédérations sportives concernées dans la limite de quotas, définis par la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau.
Il existe 3 types de listes:
- la liste des sportifs de haut niveau (listes jeune, senior, élite et reconversion)
- la liste des sportifs espoir
- la liste des partenaires d'entraînement
Il y a aujourd'hui 376 sportifs listés en Picardie dont 141 sportifs de haut niveau.
Ils sont 162 dans la Somme dont 55 SHN.

Préparez-vous déjà les Jeux de Londres ? Est-ce qu'il y aura des organisations spéciales à l'intention de jeunes à qui par exemple on leur donnerait la possibilité d'aller assister à des épreuves à Londres ?
A la DRJSCS, nous pouvons par exemple aider les sportifs qui préparent les Jeux avec des dispositifs tels que les convention d'insertion professionnelle.
Un sportif qui est en situation d'emploi peut être libéré une partie de son temps de travail afin de s'entraîner et préparer sereinement cette échéance si chère aux sportifs, tout en continuant de toucher son salaire en totalité.
La DRJSCS verse alors une subvention à l'employeur pour combler le manque à gagner.
En parallèle, les structures du Ministère chargé des Sports telles que les Pôles France permettent des conditions d'entraînement optimales pour la préparation de cette compétition.
Certains clubs ou collectivités locales s'organisent pour mettre sur pied des opérations spéciales afin de permettre à certains jeunes d'aller assister à des épreuves à Londres (ex: "Abbeville 2012").

Avez-vous un vœu à formuler à un an et demi de Londres ? Combien de sélectionnés devrions nous avoir en Picardie, dans la Somme ?
Il est difficile de savoir combien de sportifs picards seront sélectionnés pour les JO de Londres, les préparations sont millimétrées mais il y a toujours des aléas...
Disons que les sportifs sur les listes élite sont en bonne voie.
Nous pouvons citer par exemple Jérémy STRAVIUS et Mélanie HENIQUE pour la natation, Jean-Christophe Bette pour l'aviron, Amélie Cazé pour le pentathlon moderne etc...
Souhaitons en tout cas beaucoup de réussite aux sportifs picards!

Propos recueillis par Lionel HERBET



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