Laura Flessel heureuse de retrouver la Picardie

Elle était la marraine, le mardi 23 juin, de la cérémonie de la remise du Prix de la Vocation Sportive Féminine qui s'est déroulée à Amiens, en présence de nombeuses personnalités notamment M. Olivier CHAPUIS-ROUX, Vice-Président du Conseil Régional de Picardie et Eric MOREL, Président du CROS.

La prestigieuse championne Laura FLESSEL était d'autant plus à l'aise que son auditoire était composé surtout de femmes.

Laura, vous êtes aujourd'hui à Amiens, au moment même ou presque, où une équipe de Picardie, en l'occurrence celle de Beauvais, devient championne de France de N1 .Est-ce un hasard ?
Non, c'est plutôt une heureuse coïncidence car ma venue était déjà prévue depuis un moment. Je suis venue ici à Amiens pour parler de la Femme et du Sport, d'activités autour du développement de la pratique sportive.
Ce sont des actions que j'avais déjà vues dans d'autres régions.
Cela m'a fait plaisir d'être à Amiens car j'ai été licenciée en 2 000 en Picardie et j'en profite pour adresser à mon ancien club un petit clin d'oeil mais je souhaite avant tout pérenniser le sport au féminin dans la région.
A Chantilly, le club était naissant et il nous avait hébergées dans l'optique de Sydney où nous avions ramené des médailles.
Récemment, je suis passée près de Chantilly et cela m'a rappelé de bons souvenirs.


Au fait, vous qui avez gagné tous les titres, avec Chantilly, vous avez été championne de Picardie ?
Effectivement nous avons tout gagné avec Chantilly qui n'avait pas encore obtenu de résultats au niveau national. Nous avons été championnes de Picardie et championnes de France N 3. Cela avait amené une sacrée bouffée d'oxygène.

A Amiens, parmi les projets qui ont été récompensés quels sont ceux qui ont attiré votre attention ?
J'avais eu connaissance de certains dossiers et je savais qu'ils étaient de qualité. Mais lorsque la personne vient au micro s'exprimer, parler de son dossier avec émotion, je vous assure que c'est encore plus marquant.
Cette cérémonie était consacrée surtout aux femmes mais j'ai noté que des hommes se sont beaucoup impliqués. Mais j'ai surtout un attachement sur le côté Handicap. Le milieu Handicap ou plutôt Non- Valide est assez méconnu et il y a un gros travail d'information à effectuer.
Les femmes et les hommes qui pratiquent une activité sportive alors qu'ils sont handicapés ont beaucoup de mérite.
Je suis régulièrement en contact avec les équipes de France de natation Handi, de basket et de l‘escrime. A chaque fois, je reçois de leur part des messages très forts.
En général, on cache le milieu Handicap et ce soir à Amiens, j'ai vu qu'au contraire, il était mis en avant.


Est ce que la place de la Femme dans le Sport est pour vous suffisamment importante ?
Il faut donner aux femmes l'envie de faire du sport.
Je note qu'il y a une prise de conscience de la part des Hommes qui acceptent la cohabitation dans le sport.
C'est un travail de longue haleine. Il faut modifier les habitudes, faire des campagnes de sensibilisation. Je pense progressivement, que cela donnera de bons résultats.


Lionel HERBET



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