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Guillaume Frénois, sportif du mois de novembre 2016En Italie, Guillaume Frénois avait été accueilli « comme il se doit », avec une écurie à l'odeur prémonitoire en guise de vestiaires, avant de s'engouffrer sur le ring installé à l'hippodrome de Padoue, en extérieur. À Paris, dans ce XIIIe arrondissement pourtant si animé, le boxeur saint-quentinois (33 ans, 41 victoires dont 10 par K.-O et 1 défaite) démarrait timidement face à Samir Ziani (26 ans, 22 victoires dont 4 par K.-O, 2 défaites et 1 nul), champion de France en titre de la catégorie. Corps à corps avec le boxeur de Blagnac et parfois tête contre tête, lui valant un rappel à l'ordre de l'arbitre, Guillaume Frénois obligeait le boxeur de Blagnac à se dégager. Et à se fatiguer avec une stratégie de défense telle qu'on lui connaît. Coup de mou à mi-combat Le 4e round voyait sans surprise « L'Expert » asséner ses premiers enchaînements et faire vaciller Samir Ziani d'un crochet du droit, en position de recul, sous les « Guillaume ! Guillaume ! » de ses supporters axonais venus en nombre. D'un direct du gauche, et par quelques « piques », Guillaume Frénois maintenait le boxeur haut-garonnais à distance, qui ne lâchait rien mais manquait la cible. À mi-combat, Samir Ziani, plus entreprenant mais moins précis, était gêné par la garde haute de Guillaume Frénois. La 7e reprise permettait au champion de France de reprendre de l'énergie face à un boxeur saint-quentinois plus entamé physiquement. Le déficit de 5 cm (1,73 m contre 1,68 m) obligeait Guillaume à se courber pour monter sa garde et esquiver les coups de Ziani. L'un boxe quand l'autre pousse Dans le 10e round, les deux gauchers se rendaient coup pour coup. La fatigue n'aidant pas, Guillaume Frénois et Samir Ziani donnaient un air de K-O à ce combat dans une salle au climat devenu étouffant. À cinq secondes de la fin du 11e round, Frénois touchait deux fois du gauche son adversaire, dans une reprise globalement dominée par le demi-frère de Jérôme Thomas. Les trois dernières minutes étaient largement à l'avantage de l'Axonais, les « Allez Guillaume ! » résonnant de plus en plus bruyamment. À l'unanimité des trois juges (115-113), Guillaume Frénois se hissait sur le toit de l'Europe. Dix ans après son passage chez les professionnels. Marche après marche, le boxeur de Saint-Quentin a construit cette victoire, qui lui ouvre de nouvelles frontières. La ceinture mondiale est désormais dans le viseur. Source : Site internet L'Aisne Nouvelle A consulter aussi
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