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Interview de Claude FauquetPremier constat le temps passe vite mais nous avons démontré avec mon équipe du comité directeur et des salariés que nous pouvions innover dans le dialogue et aboutir finalement assez vite à la mise en place d'un nouveau projet pour le sport Picard. J'ai d'ailleurs privilégié le travail que la communication ou les représentations publiques pour éviter de parler pour parler ou d'être présent par conformisme. J'aime avoir quelque chose à dire, à faire partager une réflexion, avant de communiquer, ce que nous allons commencer à faire. Claude, question qui ne vous surprendra pas : quel bilan tirez-vous de votre première année de manda t? Vous attendiez-vous maintenant que vous êtes devenu dirigeant à être confronté avec certains problèmes auxquels vous n'aviez pas pensé ? Je n'ai pas été surpris ou alors plutôt agréablement par l'accueil qui m'a été fait par les partenaires institutionnels et par les hommes et les femmes qui y travaillent. Je tiens aussi à remercier les membres du comité directeur de leur soutien et de leur investissement dans le travail pour produire un projet innovant pour la Picardie. Je fais néanmoins le constat qu'une réflexion doit s'engager sur la gouvernance d'une telle structure, sur son mode d'élection, sa présidence et le temps que cela réclame pour porter un projet avec l'efficience que cela réclame. J'ai aussi été heureux d'expérimenter un rôle de dirigeant dans ses relations avec une équipe salariés que j'avais jusqu'alors et pas forcément positivement vécu dans l'autre sens. Votre sentiment, Claude, sur le départ du C I O de Jean-Claude KILLY ? Selon vous, c'est bien un départ volontaire ou bien un peu forcé compte tenu des propos tenus par l'ancien champion olympique de ski sur les Jeux d'Hiver de Sotchi ? Je n'ai aucun avis là dessus. Les mystères de ces grandes institutions et les luttes de pouvoirs qui y règnent ne m'intéressent pas je préfère me concentrer sur mon action de citoyen au quotidien. Que pensez-vous de la proposition du président de l' UCI Brian COOKSON qui souhaite que le cyclisme sur piste intègre les Jeux d'Hiver ? Proposition farfelue ou sérieuse ? Si c'est un canular je le trouve ridicule si c'est sérieux ça l'est encore plus. Le cyclisme doit être un et indivisible dans sa représentation olympique d'été. Le CNOSF a été ces derniers jours amené à se prononcer sur une réclamation de l'ancien Ministre des Sports Bernard LAPORTE suspendu pour avoir critiqué un arbitre ? Ne craignez-vous pas que ce genre de réclamation se fasse aussi à l'échelon régional voire même départemental ? Je ne sais pas et je ne crois pas que juridiquement cela soit possible au CROSP mais si cela s'avérait utile pourquoi pas. La conciliation est un acte fort dans le système du sport français et il faut le conforter. Enfin, le cas de ce boxeur d'Abbeville Johann DUHAUPAS qui a failli ne pas être aidé par la municipalité d'Abbeville parce qu'il figurait sur la liste du candidat battu et que surtout il s'était épanché sur les réseaux sociaux. Est-ce à dire qu'un sportif doit rester à sa place surtout quand il est en activité ? Chacun, y compris un sportif est en droit d'exprimer son avis mais comme toute personne adulte et responsable il doit aussi mesurer les conséquences de ses prises de paroles. Si un athlète de haut niveau, parce qu'il est d'abord et normalement concerné par l'entraînement et la compétition, s'estime insuffisamment informé sur un sujet alors qu'on lui demande son avis il doit être prudent et s'entourer d'avis et de conseils de professionnels. Claude FAUQUET, le monde du sport compte un nouveau Ministre en charge des sports, et un secrétaire d'Etat aux sports. En l'occurrence, Najat VALLAUD-BELKACEM remplace Valérie FOURNEYRON. Valérie FOURNEYRON était venue récemment à Abbeville vous remettre la Légion d'Honneur. Avec elle, vous aviez des liens particuliers ? Oui en effet je connais Valérie depuis longtemps, bien avant qu'elle soit maire de Rouen et j'ai toujours apprécié chez elle sa droiture son engagement personnel et les valeurs qu'elle porte. Elle a beaucoup contribué à l'évolution de la natation à Rouen et nous nous étions rencontrés à ce sujet. Elle était à la tête d'un ministère de plein droit avec un périmètre cohérent et le travail qu'elle a engagé aurait dû se concrétiser par une loi qui ne verra pas le jour. C'est la dure loi de la politique avec le sentiment qu'au-delà de l'estime que je porte à Valérie le sport est souvent une variable d'ajustement politique mais pas vraiment un enjeu de portée nationale. Claude Fauquet, pouvez-vous nous donner vos impressions d'abord sur la Ministre sortante et ensuite sur Madame VALLAUD-BELKACEM, et sur Thierry BRAILLARD. Les connaissez-vous ? Non je ne les connais pas personnellement. Nous aurons vécu depuis Pékin 2008 ce qui n'est pas vraiment très loin dans nos souvenirs la succession inédite je crois de R. Bachelot et B. Laporte, R Bachelot et R. Yade, C. Jouanno , D. Douillet, V. Fourneyron et enfin N. Vallaud Belkacem et T. Braillard. Ce qui m'a toujours frappé dans ces successions c'est le peu de continuité politique dans les priorités, y compris, voire même, surtout, quand ces ministres étaient de la même majorité comme s'il s'agissait avant tout de marquer son passage alors que l'intérêt supérieur du sport devrait prévaloir. Souhaitons donc la bienvenue à notre nouvelle ministre et au secrétaire d'état en espérant qu'ils auront du temps devant eux. Le fait que Madame VALLAUD-BELKACEM ait bien connu Amiens et aussi la Picardie peut-il être un élément intéressant ? Je n'ai pas d'avis la dessus les sportifs ont l'habitude de juger sur les actes car ils sont confrontés au résultat. Nous verrons bien ce qu'il en sera. Si vous aviez l'occasion de les rencontrer, que leur diriez-vous dans un premier temps ? Je leur souhaiterai la bienvenue en espérant pour eux qu'ils aient du temps devant eux, qu'ils clarifient bien les rôles de l'un et de l'autre. Mais surtout je les inviterais à bien réfléchir à tout ce qui se dit de nos jours sur le modèle du sport français en insistant sur le fait de conforter le corps des cadres techniques dans leurs fonctions. J'aurais aussi quelques propositions à faire sur le sport de haut niveau. Enfin comme président du CROS je dirais ma volonté de valoriser la picardie dans le projet qu'elle développe pour conforter son identité. Propos recueillis par Lionel Herbet A consulter aussi |
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