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Interview de Claude FauquetLa cérémonie d'ouverture a été gigantesque à l'image de cette compétition qui sera certes grandiose mais qui va poser la question des droits de l' homme avec notamment cette lutte contre les homosexuels et l'argent qui fait qu'aujourd'hui un pays qui ne possède pas de richesse naturelle, n'aura jamais le droit d'accueillir les Jeux ?. Ces Jeux seront les plus coûteux de toute l'histoire. Pensez-vous Claude que le C I O doit revenir à plus de simplicité ? Ne faut-il pas revenir à des Jeux Olympiques tels que ceux vécus certes voici longtemps déjà à Helsinki en 1952 mais qui furent les plus beaux et les plus purs? En un mot, ne faut-il pas arrêter cette escalade ? Nous devons certes être vigilants et condamner avec vigueur et sans concession les excès apparus ces derniers temps en termes de discrimination des droits de l'homme et dire que le gigantisme des Jeux peut devenir un danger pour les Jeux eux mêmes mais en même temps, nous devons reconnaître que certaines villes comme Sydney comme Londres ont donné une image de JO à taille humaine. Je reste convaincu que participer aux JO reste le meilleur moyen de lutter de l'intérieur à ces excès et que la médiatisation permet aussi aux minorités de s'exprimer et profiter de cette extraordinaire ouverture sur le monde. Bientôt , ce sont les élections municipales qui aujourd'hui sont sûrement celles qui intéressent le plus le citoyen. On remarque la présence dans certaines listes de sportifs de haut niveau. C'est un fait nouveau. A votre avis, un sportif doit-il s'impliquer dans la vie- locale en figurant dans une liste ? Un sportif est un citoyen comme les autres il peut avoir des convictions et les exprimer en tant que telles. La question est plutôt à poser à ceux qui utilisent davantage l'image de ces athlètes qu'ils ne les accompagnent vraiment dans leur prise de conscience politique. De nombreux sportifs et sportives sont devenus élus des sports dans les collectivités et c'est une bonne chose. Maintenant à l'image de ce que nous faisons pour le double projet, peut être faudrait- il une formation civique pour ces athlètes pour les préparer à ces fonctions. Je ne suis pas certain aujourd'hui pour avoir vu certains noms que cette conscience politique soit bien ancrée avant de faire un choix d'engagement. Le CROS organise cette année le concours de la Ville la plus sportive en Picardie. Trois catégories sont concernées. Pas facile au demeurant de dresser un palmarès en partant du principe qu'il y a sport de haut niveau, sport de masse, installations sportives etc. Il s'agit en quelque sorte de sélectionner trois villes de population différente, un peu à l'image de ce qui se faisait au niveau national avec le journal l'Equipe. Selon vous, d'autres critères seraient ils à inclure dans le règlement ? C'est une belle idée, généreuse et utile pour notre région que de valoriser les collectivités qui s'engagent durablement dans une politique sportive de qualité. Si l'on reprend la formule du président du CNOSF qui propose de passer d'une nation de sportifs à une nation sportive, le challenge de la ville la plus sportive s'inscrit complètement dans cette démarche en inscrivant le sport dans les projets politiques et sociaux. Nous pourrions à terme ajouter un critère sur la pratique féminine et valoriser encore davantage l'accès des installations et l'existence de clubs pour les handicapés Nous devons tous collectivement donner encore plus de puissance à ce projet en trouvant un partenaire qui souhaite s'engager à nos côtés pour franchir un cap en termes de visibilité et de renommée. Propos recueillis par Lionel HERBET A consulter aussi |
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