Communication > Archives 2014 >

Interview de Claude Fauquet

Nous vous avions interrogé voici environ un mois, juste avant le début des Jeux Olympiques d'Hiver à Sotchi. Cette fois, ce sont les Paralympiques qui ont pris place et participent aux épreuves.

Pour l'ouverture officielle de ces Jeux, la France n'a envoyé aucun Ministre sur place. Selon vous, Claude FAUQUET est-ce que cette décision s'imposait ? Les athlètes français qui sont pris en otage, le méritaient-ils ?

Il me semble que l'important pour les athlètes olympiques ou paralympiques est de vivre leur rêve, de valider le travail de quatre années d'entraînement et de préparation. Ils sont donc très peu sensibles aux éléments extérieurs sous peine de passer à côté de leurs épreuves. Cela ne signifie pas qu'ils n'ont pas d'avis sur les événements mais ils n'ont pas décidé du lieu ou les jeux se déroulent et des conséquences que ce choix génère. C'est le CIO qui est seul responsable personne d'autre. Les politiques eux, ont un rôle à jouer dans la diplomatie internationale et il leur appartient de prendre les décisions qui leur semblent cohérentes dans certaines situations. La France n'a pas été la seule à prendre cette position face à une situation politique complexe et tendue. je préfère cela à un appel aux boycott qui pour le coup prendrait les athlètes en otage.

Une grande championne picarde Amélie CAZE, triple championne du monde du pentathlon moderne, vient de dire stop. Elle arrête sa carrière. Pensez-vous que le mouvement sportif peut faire en sorte que cette championne intègre, si elle le veut évidemment, une commission de haut niveau au CROS ?

Tout d'abord merci à Amélie pour cette carrière exemplaire pour laquelle il ne manque qu'une médaille olympique mais c'est ainsi. Retenons les titres mondiaux et tous ces succès qui auront permis à la France de découvrir un sport magnifique. Félicitations aussi à tous ceux et celles qui l'ont accompagné depuis le début de sa carrière.Nous réfléchissons à la meilleure solution pour valoriser l'expérience de ces athlètes car il ne s'agit pas de créer une commission de plus mais bien de donner à ces athlètes la possibilité de partager leur expérience unique avec de nouveaux acteurs de la vie sociale et sportive. Nous aurons une réflexion à conduire dans le cadre du futur comité de pilotage du sport de haut niveau.

Que pensez-vous de l'attitude du sélectionneur du XV de France Philippe Saint ANDRE qui n'a pas hésité à ne pas utiliser le concours d'un de ses joueurs qui avait eu un comportement douteux sur le terrain, lors du match contre le Pays de Galles, en applaudissant de façon ironique l'arbitre qui venait de le sanctionner ? Est-ce un exemple qu'il faudrait reprendre dans d'autres sports ?

Je ne suis pas certain que ce soit pour cette unique raison que PSA n'a pas retenu ce joueur mais bien pour l'incroyable passivité de l'équipe de France au Pays de Galles.Prendre ce type de décision dans un autre sport pourquoi pas mais les arbitres ont la possibilité d'exclure un joueur s'il se comporte de manière inexcusable alors laissons leur la responsabilité de leurs décisions.

La Région de Picardie « aide » à sa manière certains sportifs de haut niveau qui ont arrêté leur carrière et qui sont nommés comme Ambassadeurs. C'est le cas par exemple de Marie COLLONVILLE et Vincent BACHET. A charge pour eux d'aller effectuer certaines missions dans des écoles notamment. A l'inverse, ne faudrait-il pas aussi « aider » nos athlètes du moins ceux susceptibles d'aller à Rio ? Nous pensons notamment à Stella AKAKPO qui souhaiterait qu'une convention soit signée entre la Région, le CROS et elle dans le cadre de sa préparation pour Rio ?

Je laisse au Conseil Régional le soin de communiquer sur une décision que nous avons prise collectivement avec la DRJSCS, LE CONSEIL RÉGIONAL ET LE CROS sur ce sujet et qui va dans le sens de ce qui est proposé dans la question.

Un mot sur le procès PISTORIUS. Ne pensez-vous pas qu'il s'agit avant tout d'un procès médiatique ?

Aucun commentaire sur ce sujet dont je ne maitrise ni les tenants ni les aboutissants .

Le docteur Jacques LIENARD a fait un exposé sur le dopage lors de l'assemblée générale du CDOS Somme. Il a dit que dans le dopage, tout était possible mais il ne fallait surtout pas se faire prendre. Au moment même où à Sotchi, circulait une rumeur sur un gaz qui est supérieur à l'EPO et pas encore détectable, du moins pour le moment. Selon vous, dans la lutte contre le dopage, ceux qui courent après les dopés auront toujours un temps de retard ?

Sans doute mais là n'est pas la question. La question est de savoir si l'on peut gagner sans se doper et la réponse est oui sinon autant mettre les clés sous la porte. Nous avons en Natation démontré que cela était possible. Et puis n'oublions pas qu'aujourd'hui pour reprendre l'exemple de la natation des nageuses de niveau moyen font mieux que les allemandes de l'est qui étaient intouchables dans les années soixante dix. Continuons à intensifier la lutte contre le dopage pour qu'elle soit encore plus dissuasive et soyons créatifs dans nos approches techniques et vivons le sport l'âme en paix et la conscience tranquille qu'elle extraordinaire leçons d'humanité nous pourrions donner à nos jeunes sportifs pour l'avenir.

Propos recueillis par Lionel HERBET



L'agenda du Président

Inscrivez-vous à la lettre d'information

Pour suivre l'actualité du mouvement sportif picard, inscrivez-vous à la lettre d'information électronique "Picardie CROS Infos"

Picardie en forme - Réseau Sport Santé Bien-être

Suivez toute l'actualité de "Picardie en forme"

Convention Collective Nationale du Sport

Pour connaître les dernières évolutions de la CCNS,
adhérez au CoSMoS

Sportifs du mois

Pour retrouver tous les sportifs du mois,
cliquez ici

Portail de l'ESS en Picardie

Recherche