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BOXE : Tony AVERLANT a bien mérité sa ceinture W B F

Saint Quentin n'est pas seulement la ville du basket mais aussi et surtout celle de la boxe.

Depuis maintenant plus d'un quart de siècle, les réunions de prestige se sont déroulées dans le cadre du Palais des Sports et nous nous souvenons des Alain CUVILLIER, Jean Paul ROUX, les frères THOMAS et aujourd'hui ce sont des garçons qui ont la trentaine et qui sont bien les vedettes de cette discipline.

Ainsi par exemple Tony AVERLANT s'est fait photographier à plusieurs reprises dans la salle avec des supporters un peu comme le fait Johann DUHAUPAS à Abbeville. Des vedettes à qui la réussite n'a pas modifié leur comportement car ils sont restés d'une grande gentillesse.

Tony AVERLANT disputait le combat vedette mais ses copains Thierry KARL et Guillaume FRENOIS se trouvaient également à l'affiche.

Il existe vraiment une belle relation entre ces trois boxeurs qui ont grandi à Saint Quentin et leur public. Mercredi soir 7 mai, la salle était pleine et Pascal CORDIER a pu organiser sans l'aide d'une télévision mais aussi et c'est plus regrettable, sans l'aide du Conseil Général de l'Aisne et la Région de Picardie.

"Nous avons en effet été lâchés par la Région de Picardie qui ne croit pas en la boxe professionnelle. Mais il y a chez nous de beaux champions les Averlant, Frenois, Achour, Duhaupas, Mendy. Je ne suis pas d'accord et ce n'est pas normal que nous ne soyons pas aidés. Ce n'est vraiment pas la peine de garder le Statut Picadie si on n'est pas capable d'entretenir notre patrimoine sportif".

Quant à Tony AVERLANT, il nageait dans le bonheur après ce combat intelligemment mené que ce soit par lui-même que par Cyril THOMAS qui se révèle comme étant un bon stratège des rings.

"C'est le combat de ma vie. Cette ceinture est très belle, nous a-t-il déclaré sur le ring quelques instants après avoir gagné. J'en ai rêvé durant des années. Cela fait deux ans que je galère car j'ai eu deux ou trois défaites. Je me suis fait opérer de la main et je ne savais pas si cela allait tenir. Je savais que cela allait passer ou casser. Et cela a tenu mais j'avais confiance en ma main. Je ne pouvais vraiment pas rêver autre chose. Pensez devenir champion du monde chez moi à Saint-Quentin. On m'a donné l'opportunité de boxer chez moi et je remercie Pascal CORDIER. Je n'ai pas cherché le ko.

"J'ai visionné à plusieurs reprises les combats de mon adversaire mais Cyril THOMAS m'avait recommandé de ne pas faire le combat avant dans ma tête. Je voulais faire plaisir à mon public en allant au bout. Je ne voulais pas prendre de coups. Je n'ai pas été inquiété par ma blessure à la tête car je savais que c'était superficiel".

Maintenant quand on demande à Tony AVERLANT s'il a une explication sur cette réussite pugilistique à Saint Quentin, il répond: " Ailleurs aussi il y a de grands boxeurs. Malheureusement, ils n'ont pas la chance que nous avons d'avoir des structures et surtout un encadrement".

Tony va se reposer, récupérer car douze reprises çà pèse dans les organismes. Ensuite, il sera temps de penser à la défense de sa ceinture. A Saint Quentin bien sûr puisque mercredi il boxait pour la 19e fois dans sa ville. Mais il peut aussi aller à l'étranger car il s'est produit dans sa carrière aux quatre coins de l'Europe.

Lionel HERBET



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