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Un à un, nos meilleurs athlètes quittent la Picardie !
C'est encore un mauvais coup porté au sport picard et par delà, la région de Picardie. Nous perdons régulièrement nos meilleurs champions.
Rappelons nous, l'an dernier, le champion du monde et médaillé olympique de tennis en fauteuil Stéphane HOUDET acceptait d'émigrer vers une région non pas forcément plus accueillante mais plus riche que la nôtre.
Nous avons aussi perdu deux athlètes de niveau mondial Marie Gayot et Brice Leroy. Ces derniers temps, c'était au tour d'une jeune judoka Madeleine Malonga de rejoindre la région parisienne.
Et puis, dernier coup dur, celui venant de la part de Caroline Loir, la spécialiste du canoë-kayak, qui a décidé de quitter son club de toujours Rivery pour rejoindre celui de Pau, ville dans laquelle elle réside pour ses études et son travail.
Déjà à l'occasion de la remise des Talents du Sport, l'automne dernier, organisés par le Conseil général de la Somme, nous avions bien deviné que Caroline ne serait plus très longue à nous quitter. Du reste au micro de Thierry Adam, elle avait fait part de son désir de rester à Pau et que « monter » à Amiens, l'ennuyait.
Alors, allons nous revenir trente ans en arrière ?
A l'époque, nous avions réalisé une enquête pour le Courrier Picard et avions titré notre article : Le Sport en Picardie, une affaire d'amateurs.
Nous précisions que la Picardie était une région artificielle (elle l'est toujours hélas) qui ne possède pas de club professionnel et compte quelques brillantes individualités. Déjà, nous avions dû comparer la Picardie avec ses proches voisins normands, parisiens et nordistes.
Notre conclusion était la suivante : la Picardie n'est pas une grande région sportive.
A l'époque, nous regrettions qu'il n'y ait aucun club professionnel.
Depuis, la situation a évolué et nous avons même connu une certaine embellie lorsque Saint-Quentin (basket), Beauvais (football et volley-ball) et Abbeville, l'Amiens SC (football) ont bénéficié du label pro.
Force est de reconnaître qu'au moment même où émigrent vers des cieux plus accueillants nos meilleurs espoirs, le professionnalisme au niveau de nos clubs est bel et bien fragilisé.
On le sait, en football, deux régions en France n'ont jamais connu un club en Ligue 1 de football : la Picardie et l'Auvergne. Mais cette dernière région peut s'enorgueillir d'avoir un grand club de rugby à Clermont et aussi un super champion Renaud Lavillenie qui vient de battre le record du monde du saut à la perche.
Alors, alors que nous sommes à deux ans des Jeux olympiques de Rio, quelles sont vraiment nos chances ? Nous avons bien sûr Jérémy Stravius qui avec Michel Chrétien, prépare ce grand rendez-vous brésilien. Mais à part lui, que reste-t-il ? Amélie Cazé vient d'annoncer qu'elle jette l'éponge et qu'elle met un terme à sa carrière. Alors, il ya la nouvelle génération, celle qu'il faut préparer pour l'échéance 2016. Et nous pensons à Stella Akakpo dont la classe est évidente et qui elle, a fait une fleur à son club et à la Picardie en décidant de ne pas partir. Nous pensons aussi au cycliste Corentin Ermenault, au kayakiste Maximilien Duvette, au boxeur Sabri Sediri, Mélanie Henique et aux jeunes nageurs amiénois en attendant peut-être une révélation soudaine.
Mais au fait, en 2016, la Picardie sera-t-elle toujours la Picardie ?
Lionel HERBET
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