CNOSF France Olympique - CROS (Comité Régional Olympique et Sportif)
Comité Régional Olympique et Sportif
de Picardie
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Amélie CAZE mérite le respect
On se prenait à rêver que la délégation picarde qui avait ouvert le ban avec Céline GOBERVILLE (médaille de bronze au tir), quinze auparavant, le fermerait avec Amélie. France 2 était persuadé qu'Amélie serait sur le podium et avait même consenti de gros efforts pour avoir des journalistes sur place, prêts à interviewer Amélie en direct. Mais en définitive, tout s'est joué, de fait, le matin lors de l'épreuve de l'escrime. Et notamment l'épée qui était pourtant son arme favorite. Il n'en fallait pas plus pour qu'Amélie se mette à douter et son entraineur Cedric MAILLARD n'a pas mis bien longtemps pour constater que son élève ne parviendrait pas à redresser la situation. La natation et les sauts d'obstacles lui permirent néanmoins de refaire surface et à l'entame de la dernière épreuve, le combiné, elle occupait la troisième place au général. Elle était donc encore en course pour une médaille mais hélas, la course à pieds a été son calvaire. Elle a terminé loin, très loin. Son classement final est le plus mauvais des trois Olympiades (18e). «C'était un jour sans vie» lâchera-t-elle à la fin de la journée. Tandis que son entraîneur évoquait le problème du mental «Elle n'était peut-être pas prête psychologiquement». Un aveu terrible dans la mesure où depuis des mois et des mois, Amélie s'était préparée pour ce grand rendez-vous londonien. Avec une grande franchise, la Noyonnaise a fait un aveu «Il faut assumer d'être mauvaise. Il faut aussi savoir porter cette espèce de honte qui nous tombe dessus». Dans la défaite, Amélie CAZE a affiché une grande dignité. Elle ne cherche aucune excuse et si quelqu'un est responsable, c'est d'abord elle. Amélie ne sera donc pas la dernière Française à ramener une médaille des Jeux de Londres. Maintenant, elle va réfléchir, se reposer et penser à son avenir. A Rio, elle aura 31 ans, un âge encore correct pour une sportive de haut niveau (les Experts l'ont démontré). Mais quatre ans, c'est long, très long. Aura-t-elle encore la volonté physique et surtout morale de se remettre au travail ? Une chose est sûre : Amélie mérite notre respect. C'est une grande championne que nous admirons peut-être encore plus dans la défaite. Lionel HERBET A consulter aussi
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