Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres 2012 >

L'édito de Lionel Herbet du mardi 7 août 2012

Le triathlon est une discipline qui est rarement télévisée y compris lors des grandes compétitions.

Ce mardi, l'épreuve des Jeux qui s'est déroulée devant des dizaines de milliers de spectateurs, a été retransmise en direct et le spectacle a été total. Quel niveau a atteint aujourd'hui l'élite mondiale parmi laquelle les Français font partie!

Nous avons suivi plus particulièrement la course de Laurent VIDAL qui est licencié en Picardie, à Beauvais même si ses attaches avec notre région sont quasiment inexistantes. Ce garçon qui vit les trois quarts de l'année en Nouvelle Zélande, a effectué une course quasi parfaite puisqu'il a terminé à la 5e place. Deux Anglais, les frères Alistair et Jonathan BROWNLEE sont montés sur le podium. Le triathlon a en tout cas gagné ses lettres de noblesse et rappelons nous que samedi, l'épreuve féminine s'était terminée par un sprint très serré.

Aujourd'hui, quand on participe aux Jeux Olympiques et qu'on a l'honneur de défendre les couleurs de son pays, c'est surtout pour gagner.

Ainsi, nos pistards étaient allés à Londres pour ramener deux médailles d'or dans la vitesse individuelle et par équipes. Hélas, ils ne reviennent qu'avec deux médailles d'argent. D'où un sentiment de déception et cela s'est remarqué sur le visage de Grégory BAUGE, battu en deux manches sèches dans la finale individuelle. Il a tout donné le copain de Teddy RINER, lui aussi originaire de la Guadeloupe, décidèment grande terre de champions. Il a tout donné mais n'a rien pu faire face à son adversaire anglais Jason KENNY.

"Il y a un sentiment d'impuissance" a simplement constaté Florian ROUSSEAU ancien champion olympique de la spécialité et devenu aujourd'hui entraineur national.
Les sprinters français ont tout fait pour gagner. Ils n'ont pu atteindre leur rêve et ils méritent notre respect.

Tout comme les joueuses de l'équipe de France de football qui n'iront pas en finale du tournoi olympique. Là aussi, les filles de Bruno BINI ont tout donné sur le terrain et elles ont même entretenu l'espoir lorsqu'elles sont revenues à 2-1.
Hélas, elles ont raté un penalty et ce fut leur perte. Dommage mais chapeau les filles tricolores qui ont beaucoup fait pour la notoriété du football féminin.
Nul doute qu' en Picardie, les grands clubs tels Compiègne et l'Amiens Sc-Montières vont profiter des retombées olympiques.

Donner le meilleur de soi- même, tout faire pour gagner, on savait déjà que des joueuses de badminton notamment chinoises ne l'avaient pas fait. La sanction était alors tombée: exclusion des Jeux. Deux Chinoises avaient même présenté leurs excuses à la télévision au peuple chinois.

L'athlète algérien Taoufik MAKHLOUFI a eu un comportement quelque peu similaire. Grand favori du 1500m, il était également engagé sur 800m mais ne voulant pas hypothéquer ses chances dans la première épreuve, il a purement et simplement abandonnné lors des séries.
Un vrai scandale et le C I O n'a pas du tout aimé son attitude. Il a d'abord exclu le coureur algérien avant de le réintégrer. Il y a parfois des moments où le C I O affiche certaines faiblesses dans l'application de ses réglements.
Mais où est la vraie éthique du sport là dedans?

Nous préférons et de loin les pleurs du vainqueur du 400m haies le Dominicain Félix SANCHEZ qui a sorti de son maillot une photo. C'était celle de sa grand mère disparue voici deux ans. SANCHEZ voulait lui rendre hommage. Tout comme nous avons aimé cet échange de maillots, du jamais vu aux Jeux, entre le médaillé d'argent du 3000 m steeple le Français Mahiedine MEKHISSI et son vainqueur kenyan KEMBOI.

Enfin, nous ne pouvons terminer ce billet sans évoquer une fois encore des problèmes de dopage. Cette fois, c'est vers la marche que nous nous tournons et apprenons la disqualification de l'Italien SCHWAZER, champion olympique sortant du 50km et qui s'est fait pincer pour avoir pris de l' EPO.
Une attitude stupide et impardonnable. Du coup, les Français Yoann DINIZ qui se prépare actuellement au Touquet et l'Amiénois Bertrand MOULINET peuvent espérer. Eux marchent à l'eau claire et ne sont pas mécontents de voir qu'autour d'eux on fait le ménage.

Lionel Herbet



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