Marie Collonvillé : « Avoir envie et oser de faire quelque chose »
La Maison des Sports à Amiens, siège du CDOS, a servi de cadre ce mercredi 14 octobre, à la Journée Défense et Citoyenneté organisée par le Centre de Service National de Creil. Elle a concerné une quarantaine de jeunes élèves de collèges d'Amiens.
En fin de matinée, les participants à cette journée, ont eu le plaisir d'écouter Marie Collonvillé, invitée d'honneur et surtout Ambassadrice du Sport en Picardie.
Marie est non seulement une grande championne mais aussi une personne simple, ne cherchant pas les honneurs que pourtant, elle mérite.
Avec beaucoup de simplicité, en présence de Marcel Glavieux, le président du CDOS et des organisateurs, Marie Collonvillé est revenue sur sa brillante carrière dont, il faut le reconnaître, quasiment personne dans la salle, n'avait le souvenir. Comme quoi, le temps passe vite mais il est vrai que l'auditoire pour cette circonstance, n'était pas forcément le plus sensibilisé qui soit.
Marie a essayé d'intéresser à défaut de captiver les jeunes dans la salle en démarrant ainsi :
« Je me souviens encore aujourd'hui parfaitement de ma première sélection en équipe de France, à 16 ans et de mon premier maillot ».
Marie avait choisi l'heptathlon qui est chez les féminines ce qu'est le décathlon pour les hommes.
Et de poursuivre : « Lorsque j'ai débuté très tôt l'athlétisme, mon rêve était d'aller aux Jeux Olympiques. Cela représentait beaucoup pour moi. C'était un enjeu et une source de motivation ».
D'une carrière qu'on peut qualifier d'exceptionnelle, Marie a surtout retenu ses deux participations aux J.O., ceux d'Athènes en 2004 et Pékin en 2008.
« J'avais raté les deux précédents mais pour Athènes, je me suis entrainée encore plus, j'ai trouvé la bonne formule pour faire mieux. A Athènes, il y avait beaucoup d'émotion. J'ai assisté à la cérémonie d'ouverture et je me souviens que la flamme est passée tout près de moi. A Pékin, je garde le souvenir d'un stade énorme, le plus grand stade au monde et dans lequel durant les épreuves, je restais de 9h du matin à 22 heures. A Pékin, même si j'ai été moins bien classée, j'ai battu mon record personnel. »
Marie insiste sur l'ambiance particulière qui règne dans un Heptathlon. A savoir que les filles sont certes adversaires mais elles s'encouragent sans cesse.
« Cela permet de nous dépasser » ajoute encore l'athlète de l'Amiens U C (son club de toujours) et qui insiste sur le respect de soi, de son corps et des adversaires.
Moment amusant lorsque Marie indique que le saut en hauteur était sa spécialité préférée. C'est amusant car Marie qui a titillé les 2m mesure à peine 1m66. Les spécialistes n'en reviennent toujours pas.
Evidemment, tous ces brillants résultats ne sont pas dus au hasard. Il faut beaucoup s'entrainer, suivre un régime, ne pas sortir le samedi soir etc. Marie Collonvillé s'est plié de bonne grâce à cette discipline de fer et à ces sacrifices. Les jeunes dans la salle auraient-ils la même volonté ? Nous n'en sommes pas surs du tout.
La maxime de Marie Collonvillé est limpide : « Il faut oser faire quelque chose et avoir envie ».
Reste enfin à Marie Colonvillé à gagner son ultime défi : l'égalité parfaite entre hommes et femmes. Son rêve est que le décathlon dont elle a détenu le record du monde officieux, soit officiellement reconnu par les instances mondiales.
Lionel HERBET
|