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Interview de Jean-François Obry, Président de la ligue de Picardie de tennis de table
Dans quelques mois, nous allons voter pour élire les élus de la future grande Région du Nord-Pas de Calais-Picardie. Le sport sera évidemment concerné au plus haut chef par cette nouveauté. Les Ligues vont devoir s'adapter. Déjà, des contacts ont été noués car ce n'est pas le 1er janvier prochain qu'il faudra prendre conscience de la situation. Nous avons donc interrogé un président d'une ligue d'une discipline olympique : le tennis de table. Une ligue dont le siège social n'était pas Amiens mais Beauvais. Jean-François Obry répond, sans détours.
Jean-François Obry, vous êtes président de la Ligue de Picardie de tennis de table, depuis combien de temps ?
Je suis Président de la Ligue de Picardie depuis Septembre 2008 et suis élu dans mon 2è mandat jusque septembre 2016.
Avec les élus de l'Aisne et de l'Oise, est-ce que l'entente a toujours été parfaite ?
L'entente avec les Comités a toujours été correcte avec c'est vrai quelques divergences avec le CD Oise principalement durant mon premier mandat. Je rappelle qu'à ma première élection, j'avais évincé l'autre candidat, vice président de la Fédération française et président du CD Oise. Certains ont pu m'en tenir rigueur. J'ai toujours eu l'objectif d'une entente cordiale avec les comités tout en leur laissant une totale indépendance dans leurs domaines. Je souligne que les trois comités sont représentés au sein du Comité Directeur Ligue avec un droit de vote identique aux élus Ligue.
Un exemple de réussite loin d'être évident au départ: nous avons harmonisé les calendriers des 3 comités et celui de la Ligue.
N'est-ce pas un retour en arrière de 50 ans que nous allons vivre ?
Ce n'est pas un retour en arrière de 50 ans, c'est au contraire un bond en avant, une chance qu'il nous faut saisir.
A l'origine, la Picardie pongiste n'existait pas (comme dans d'autres sports et d'autres domaines). L'Aisne était rattachée à la Champagne, la Somme au Pas de Calais dans la Ligue des Flandres et l'Oise était un comité à part entière.
Avez-vous eu des contacts avec vos collègues du Nord-Pas de Calais ?
Les premiers contacts sur le point précis de la fusion ont eu lieu en janvier à la réunion des présidents de Ligues à la Fédération.
Avec mon collègue du NPC, Jean Douilly, figure emblématique du tennis de table dans cette grosse ligue, nous avons convenu de plusieurs rencontres durant lesquelles,nous avons exposé nos différences et nos similitudes.Nous avons réuni une commission de travail en Mai avec les présidents des 2 ligues,3 élus par ligue et les 5 présidents des Comités départementaux.
Cette première rencontre a débouché sur la constitution de 5 groupes de travail: règlements, administration, finances, technique et sportif.
ainsi que sur la mise en place d'un échéancier: Fusion effective en 2018 ce qui implique des élections dans chaque ligue en 2016 pour 2 ans puis une élection commune en 2018 pour 2 ans.
2 prochaines réunions sont programmées. Présidents de Ligue à la fédé en septembre et réunion de commission fin octobre.
Percevez-vous un certain pessimisme ou une sorte d'enthousiasme ?
Lors de nos différentes rencontres, je n'ai ressenti aucun pessimisme mais plutôt de l'enthousiasme, les 2 ligues ayant chacune des richesses et des atouts. Avec cette fusion, la nouvelle Ligue NPC Picardie aura un poids considérable dans la France pongiste.
Est-ce que la Picardie risque d'être absorbée par le Nord Pas de Calais ?
Sur le plan politique et économique, il y a une crainte que la Picardie puisse etre absorbée par le NPC.
Sur le plan sportif qui nous concerne, j'ai ressenti un profond respect réciproque, une réelle envie de travailler ensemble sans en imposer à l'autre.
Quelle doit être la capitale de la future grande région ?
Pour le Tennis de Table, la Ligue de Picardie a choisi Beauvais comme siège à l'époque ou une majorité d'élus étaient de l'Oise. Pour la future région, on se voit mal se priver du siège de Cambrai, très fonctionnel (3 salles de réunion..) et idéalement placé dans la grande région, tout en gardant nos bureaux à Beauvais ou pourquoi pas sur Amiens, n'ayant aucune obligation de centraliser les secrétariats actuels.
En ce qui concerne Lille ou Amiens comme capitale, je souhaite que nos politiques aient une vision bipolaire.
Claude Fauquet, le président du CROS, a pris des contacts avec les principaux responsables politiques. Sauf un. Votre opinion sur ce sujet ?
Respectueux de la démocratie, je respecterai le verdict des urnes. Avant les élections, j'espère que chaque candidat s'engagera sur ce qu'il entend faire dans tous les domaines de sa compétence y compris envers le sport.
Comme président de Ligue, je me vois difficilement travailler avec certains élus et le citoyen que je suis tirera toutes les conséquences selon le résultat.
Un bénévole, dirigeant de club, de comité, de ligue doit être écouté, respecté et sur ce plan, l'avenir me fait PEUR.
Propos recueillis par Lionel HERBET
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