Des fusions, en veux-tu, en voilà !
Créée au cœur des années 60 à l'époque du Général de Gaulle, la Picardie administrative, regroupait trois départements : la Somme, l'Aisne et l'Oise. Au plan sportif, la machine se mettait également en marche, plus ou moins rapidement selon les disciplines.
Ainsi par exemple la Ligue de Picardie de football se constituait dans la douleur, en mai 1967 à Amiens. Une Ligue qui au départ n'avait pas d'argent ni de local.
Il faut aujourd'hui remercier la Ville d'Amiens alors dirigée par Maurice Vast mais surtout son adjoint chargé des Sports Yves Mercher.
Celui-ci était également introduit dans les instances du football puisqu'il fut membre du futur conseil de la Ligue de Picardie.
Bon gré ou mal gré, les principales disciplines devaient suivre, certaines trainant toutefois les semelles à l'image du judo mais aussi de la boxe qui mettra une vingtaine d'années avant de constituer sa Ligue de Picardie.
Un demi- siècle après, nous allons revenir à la case départ, ou presque.
En effet sur le plan de la politique, les Régions vont se reconstituer et la Picardie va rejoindre sa grande sœur : le Nord Pas de Calais.
Aurons- nous une grande région ? Quelle en sera la capitale ?
L'avenir le dira. Tout cela pour rappeler que nous sommes entrés dans une phase de fusions en tous genres.
Deux clubs de football ont pris les devants sans vraiment s'en rendre compte : Roye et Noyon qui ne font plus qu‘un aujourd'hui. A Amiens, les fusions sont également dans l'air du temps.
Voilà qu'Amiens-Métropole, par la voix de son président Alain Gest, souhaite ou plutôt veut la fusion entre l'ASC et l'ACA.
Un sacré pavé dans la mare.
En mutualisant les moyens financiers, en faisant un seul club au lieu de deux, Amiens-Métropole estime qu'elle fera des économies.
C'est le but du jeu mais bien des questions vont se poser et notamment celle-ci : l'unanimité sera-t-elle de mise au sein des deux clubs ?
Ce qui guide surtout Amiens-Métropole c'est d'abord l'aspect financier.
Il faut diminuer les dépenses et il est fini le temps où un club se créait sans que ses dirigeants sachent comment ils allaient subvenir à leurs besoins, se reposant sur les instances locales.
Amiens-Métropole ne veut pas en rester à une fusion entre l'ASC et l'ACA mais aussi, par exemple, réunir en un grand club ceux de Camon et Longueau.
Notre confrère et ami Christophe Verkest cite avec pertinence, l'exemple du handball sur Amiens. Il y avait trois clubs et tous se sont regroupés en un seul. Les résultats sont excellents.
Bref, à Amiens, nous sommes entrés dans une phase importante avec des négociations, des tractations etc.. Il semble que ceux qui ne souhaiteront pas aller, dans le sens de l'histoire selon Amiens-Métropole, risquent d'être pénalisés surtout financièrement.
C'est le début d'un feuilleton qui est loin d'être connu tant les incertitudes sont nombreuses.
Lionel HERBET
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