La Picardie (sportive) va-t-elle éclater ?

Cette idée qui consiste à réduire le nombre de régions en France n'est pas nouvelle.

On sait qu'il s'agirait de ramener à quinze au lieu de vingt deux le nombre de régions sur le territoire.

Evidemment, la Picardie est en gros danger. Il est clair que si ce projet devenait réalité, notre région serait une des premières touchées.

Il faut être clair et réaliste à la fois : que pèse vraiment aujourd'hui la Picardie ?

Une région qui depuis sa création au cœur des années 60, a éprouvé les pires difficultés à faire une véritable unité et cela se vérifie avec les relations souvent tendues entre la région, dirigée par un élu de l'Oise et la capitale régionale Amiens.

Pour preuve, le sport et la création des Ligues dont certaines ont mis des années avant de voir le jour.

Nous pensons notamment à la boxe, le comité de Picardie n'ayant été créé qu'à la fin des années 80 après avoir longtemps été rattaché à la Champagne.

Nous pensons aussi au judo qui n'en finit pas de connaitre des problèmes de cohésion et n'oublions pas les déclarations fracassantes de certains élus de l'Aisne qui souhaitaient tout simplement que le district Aisne de football ne rejoigne ou du moins ne retourne en Champagne.

Evidemment, pour l'heure, nous n'en sommes pas là et nous n'en sommes qu'au stade des discussions.

On constate tout simplement que le souhait du gouvernement socialiste actuel rejoint exactement celui de M Balladur voici plusieurs années.

Il s'agit de faire des économies en diminuant le nombre de régions, d'élus, de fonctionnaires et donc de réaliser des économies car le pays est en difficulté financière.
Evidemment, les conséquences sur le plan sportif seront importantes.

La question est de savoir si toute la Picardie sera rattachée à une autre région plus importante, Paris ou le Nord, ou de faire en sorte que les trois départements reviennent là où ils se trouvaient avant 1965, soit la Somme dans le Nord, l'Oise à Paris et l'Aisne vers la Champagne.

En attendant, le sport n'est pas la priorité de ceux qui, en haut lieu, vont décider. Fasse que seulement il ne soit pas oublié ni laissé sur le bord de la route.

Lionel HERBET