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Interview de Claude Fauquet, nouveau président du CROS PicardieContrairement à ses prédécesseurs qui étaient des dirigeants aguerris, Claude FAUQUET est un grand technicien, venu de la natation dont il a fait un des premiers sports en France. Après avoir été professeur EPS à Abbeville et Doullens, CTR en Picardie de 1974 à 1994, il a répondu à l'appel de la Fédération Française de Natation qui l'a nommé directeur des équipes de France puis DTN. A l'occasion des Jeux de Londres, Claude FAUQUET était responsable de la préparation olympique des athlètes français. Juste après son élection, Claude a bien voulu nous accorder un entretien. Claude, il va falloir vous y faire. Désormais, vous êtes Monsieur le Président. Ce n'est pas le mot qui compte. C'est l'action qu'on conduit. Comment on va faire, comment on va mobiliser les gens? Comment conduire notre projet. Quels sont nos objectifs et comment on fait en sorte que le mouvement sportif picard prenne une vraie dimension au plan national et même international. Nous sommes en effet ici en Picardie où nous pouvons avoir des relations avec d'autres pays frontaliers. J'y tiens beaucoup. J'ai un grand regret : le peu de représentativité féminine à notre comité directeur. Je vais y travailler et j'espère que dans quatre ans, il y aura 50% de femmes élues. Cette idée de devenir président du CROS, c'est récent ? En fait, l'idée de me présenter n'a pas germé. On me l'a demandé. J'avais suivi dans la presse les difficultés et je pensais que je pouvais être au-dessus de la mêlée, des intérêts particuliers des uns et des autres. Alors pourquoi ne pas y aller mais dans le même temps, j'ai encore une activité professionnelle. Cela veut dire que je vais devoir m'appuyer sur mon équipe, que je vais beaucoup travailler avec les salariés du CROS et je souhaite que surtout, chacun se respecte. Je n'accepterai pas que tous, nous ne soyons pas tournés vers les mêmes objectifs. J'ai été choqué par ce qui s'est passé ces derniers temps. Quand on est représentant de l'Etat, d'une région ou du mouvement sportif, on se doit d'être un exemple pour les jeunes, les bénévoles qui au quotidien dans les clubs font fonctionner le sport. Mais il est passé le temps d'un mouvement sportif artisanal. Il faut prendre une autre dimension et c'est ce que j'ai essayé de faire dans toute ma carrière. J'ai une ambition pour le sport. Mon idée est celle-ci : quand on prend en mains un dossier, il ne faut pas le bâcler. J'ai noté qu'il y avait des gens qui avaient des compétences. Il faut les motiver, les responsabiliser. Déléguer ne veut pas dire laisser faire. Mais je ne vais pas oublier de poser la question du sport de haut niveau picard. Un sport de haut niveau qui n'est peut-être pas reconnu comme il se doit ? Je vais évidemment poser la question, étant donné mon histoire. > Je n'ai pas beaucoup entendu parler du sport de haut niveau depuis un moment. Est-ce que c'est une stratégie du mouvement sportif que de ne pas parler du sport de haut niveau ? En tout cas, ce n'est pas la mienne. Il faut valoriser nos athlètes, leur assurer un avenir socio-professionnel. les aider dans ce domaine. Je veux travailler autour de cette idée: accompagnement, insertion professionnelle, accompagnement en fin de carrière. Nous avons de grands champions et il faut les intégrer dans notre réflexion. Je vais travailler dans ce sens mais j'aurai besoin d'un regard extérieur pour faire un point sur ce qu'est le CROS, comment il fonctionne, comment il se finance? Je vais commencer par être moi même, professionnel, dans la façon d'aborder les problèmes. Au fait, vous savez que le CROS est une grande famille et regroupe des disciplines olympiques mais aussi des sports régionaux, des disciplines affinitaires ? Je le sais. Quand je parle de haut niveau, ce n'est pas seulement être champion olympique. Le champion de ballon au poing doit être autant respecté que le champion olympique. Il existe et il faut s'en occuper. On parle aussi beaucoup de sport nature, sport santé etc ? Le sport nature est quelque chose de fondamental et il y a aussi une grosse prise de conscience sur ce qu'est la santé dans le sport et dans le haut niveau, J'y tiens beaucoup. Le dopage c'est un fléau. Je ne veux qu'on oublie cet aspect. Claude, votre avis sur Stéphane HOUDET qui pourrait quitter la Picardie ? Stéphane, je suis allé voir tous ses matches à Londres. Je comprends parfaitement qu'il puisse s'interroger sur son avenir. Quand on est un athlète de haut niveau, il y a une donnée économique. dans son parcours qui me semble fondamentale. Surtout, il ne faut pas blâmer cette volonté d'assurer sa vie et son avenir. S'il s'en va, il ne faudra pas le critiquer. La vraie question sera: pourquoi la Picardie n'a pu su le retenir? Lionel HERBET A consulter aussi
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