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Claude FAUQUET : « On ne nait pas humain, on le devient »

Visiblement ému, Claude FAUQUET au moment de prendre la parole vendredi dernier à l'hôtel de ville d'Abbeville après avoir reçu la Légion d'Honneur des mains de Madame la Ministre des Sports Valérie FOURNEYRON.

Il a tenu dans un premier temps à la remercier de s'être déplacée dans sa ville et en présence des gens qu'il aime et apprécie. Claude FAUQUET a aussi remercié sa famille en premier lieu sa maman et son épouse.

« J'ai souvent comparé ma famille à mon camp de base sans lequel aucune conquête de sommet ne me semble possible ».

Il a eu aussi une pensée pour son grand père Robert qui a vécu la grande guerre et son père gendarme mobile et qui lui a transmis sa passion pour le sport.
Claude FAUQUET l'a rappelé. Tout est parti d'Abbeville. 42 ans après, Claude revient dans cette ville où il est le président du club de natation.

Ce dont est le plus fier Claude FAUQUET est son aventure qu'il a eue avec l'équipe de France de natation, les cadres techniques, les entraineurs, les nageurs et nageuses. Une vraie aventure collective ce qui lui fait dire « que nous ne sommes rien sans les autres ».

Claude FAUQUET a repris des formules célèbres telle celle d'ERASME « On ne nait pas humain, on le devient ».

Le nouveau président du CROS Picardie a alors rappelé ce que fut son parcours soulignant qu'il n'avait jamais en 42 ans quitté le Ministère des Sports depuis sa nomination comme professeur EPS en 1970.

La passion du sport, il en avait connu les premiers frissons lorsque gamin, il était admiratif devant les héros du Tour de France, Michel JAZY qui battait des records du monde à la pelle et le Réal de Madrid. Epoque dorée où la télévision n'existait pas et qu'il s'agissait avant tout d'écouter les exploits des champions l'oreille collée à la radio.

Claude a alors très tôt cherché les raisons qui faisaient qu'à cette époque « les Français ne pouvaient rivaliser avec les autres ».

Et de rappeler sa jeunesse heureuse, allant de caserne en caserne.

Aujourd'hui, à l'aune de sa vie, il note « qu'il a le sentiment sans doute d'avoir œuvré à une certaine culture de la performance ».

Mais Claude a aussi rappelé qu'il n'avait jamais eu de plan de carrière de sa part si ce n'est celui d'avoir pu faire de sa passion, son métier. Il a eu la chance de rencontrer au bon moment les personnes qui vont beaucoup peser dans sa carrière avec ces quatre mouvements fondateurs : Professeur d'E P S, cadre technique, Directeur Technique National, D G A de l' INSEP.

Il est resté deux années professeur d'EPS avant de s'orienter vers la natation et sa rencontre avec Gérard GAROFF a été importante. Il a pu parcourir le chemin grâce à la Fédération française de natation qui a su lui faire confiance à un moment où il lui fallait vaincre la défiance dont il était l'objet. Il est resté vingt ans CTR de natation en Picardie qui lui ont permis d'innover, de déranger lui forgeant du même coup un sacré caractère.

Toujours au stade des rencontres bénéfiques, celles avec R. CATTEAU et les trois D T N Gérard GAROFF, Patrice PROKOP et Jean-Paul CLEMENCON. Sans oublier les entraineurs comme M. BEGOTTI et les nageurs Catherine PLEWINSKI qui viendra même préparer les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 et Franck ESPOSITO.

« La suite de l'histoire est publique, vous la connaissez et je ne vais pas y revenir ». Après Pékin où il a décidé de démissionner, Claude FAUQUET a été convié par Bernard LAPORTE à effectuer une mission sur le sport de haut niveau. « Merci à lui de m'avoir confié cette mission de réflexion sur le sport de haut niveau et l'INSEP. Cela m'a permis de rebondir vite et de rendre un rapport dont l'actualité ne me semble pas obsolète aujourd'hui ».

L'ancien DTN de natation a aussi évoqué l'avenir : « Cet avenir qui commence aujourd'hui. J'entreprends de me laisser porter par la force de toute vie vivante : l'oubli. Il est un âge où on enseigne ce que l'on sait mais il en vient un autre où l'on enseigne ce qu'on ne sait pas : cela s'appelle chercher. Vient peut-être maintenant l'âge d'une autre expérience : celle de désapprendre. Mais que vais-je faire maintenant ? Me reposer mais aussi commencer de continuer et continuer de commencer . Je suis président de mon club de natation à Abbeville avec un beau projet à développer et je me suis déclaré auto-entrepreneur comme consultant en sport de haut niveau ou deux projets de livre. Je me donne encore quelques années pour aspirer ensuite à plus de calme et de sérénité parmi les miens »

Lionel HERBET



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