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Jérémy Stravius, sportif du mois d'août 2013En tête jusqu'aux 75 m, il n'a pu résister à l'accélération de Grevers. En 53''21, il a été en dessous de son meilleur temps de l'année (53''09) et de son record personnel (52”76) établi lors des Mondiaux 2011 à Shanghai où il avait été sacré champion du monde avec Camille Lacourt. À Barcelone, le Picard a surtout démontré sa polyvalence notamment dimanche lors de la dernière journée. Quatrième au moment de s'élancer - en réalité 3 e , les États-Unis étant disqualifiés plus tard - il a réalisé tout simplement le meilleur temps de la finale en papillon (51''33) en remettant sur de bons rails le relais français. « C'est un bon temps, j'ai pris le risque de gagner du temps sur la prise de relais. Je gagne deux dixièmes là-dessus sachant que ce n'est pas mon point fort. Et j'ai pu donner un bon relais à Fabien parce qu'il voulait être à côté des Australiens, et nous avait dit "c'est pour moi."» Résultat, les Bleus ont terminé à la deuxième place avant d'être sacrés champions du Monde à la suite de la disqualification américaine. En repartant avec quatre médailles, l'Amiénois rejoint, tout comme Lacourt, Laure Manaudou dans le club restreint des Français triples champions du monde. « Il ne m'a pas surpris car on s'était préparés pour ça, estime Michel Chrétien, son entraîneur. Il a commis une petite faute au virage lors du 100 m dos qui lui a coûté quelques centièmes de secondes. C'est sans doute la seule petite déception avec une petite erreur au moment du départ du 50 m dos. C'est surtout son niveau de performance dans les deux relais qu'il faut relever. Au 4 x 100 m nage libre, c'est lui qui fait la différence et au relais 4 x 100 m 4 nages, il a été le plus rapide au papillon. » De quoi envisager le voir s'aligner sur cette distance ? « Sa polyvalence est un atout qui multiplie les choix. C'est bien d'avoir un programme dense. Cela permet de prendre du plaisir lors de la compétition. On n'a pas encore débriefé mais pourquoi pas s'essayer au papillon », annonce Michel Chrétien. Un entraîneur comblé dont « l'élève » a pris de l'assurance devant les médias, selon lui. « Il parle juste. Il reste humble et il ne prête pas attention à tout ce qui peut être écrit à son sujet par rapport à Camille Lacourt. Il a passé un cap. Il devient l'un des nageurs français les plus titrés avec sept médailles sur deux Championnats du monde. » Énorme pour un nageur dont la simplicité et la disponibilité le situent aussi sur la plus haute marche du podium. Source : www.courrier-picard.fr (Rachid Touazi) A consulter aussi
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