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Interview de Bruno VaillantSamedi soir, sur le coup de minuit, Bruno VAILLANT touchait enfin au but. Depuis le temps qu'il s'occupe de Johann DUHAUPAS et avec qui il est allé un peu partout dans le monde (Japon, Panama notamment), Bruno VAILLANT à qui personne ne prédisait un tel destin, touchait enfin au but. Cela fait maintenant treize ans qu'il entraine Johann. "Vous savez la boxe se construit tout doucement. Johann a commencé ce sport à 19 ans et c'est plus difficile que s'il avait eu 8-9 ans surtout chez les poids lourds. Il lui a fallu plus de temps". Johann avait à l'époque profité de l'ouverture de la salle de boxe à Abbeville, pour s'initier à ce sport. Johann n'a pas connu l'école de la boxe et tout de suite, il a été plongé dans le grand bain. Et ma foi, il s'en est bien sorti. Champion de France professionnel à plus de 30 ans, ce n'est pas un handicap loin s'en faut. "C'est même jeune d'autant qu'en treize ans, il n'a jamais vraiment souffert ni pris trop de coups. Il a encore une belle carrière devant lui et je pense même qu'avec le titre, cela va le propulser" ajoute Bruno VAILLANT. Dans cette catégorie des poids lourds, la trentaine constitue plutôt un avantage. Rappelez vous, anciens de la boxe, Archie MOORE boxait toujours à 45 ans. Bruno VAILLANT a débuté sa carrière d'entraineur à Amiens mais depuis qu'il a Johann DUHAUPAS sous sa coupe, il s'est rapproché d'Abbeville et a déniché une maison à Miannay. Johann c'est quasiment son enfant même si à Abbeville, il s'occupe de tous les amateurs. Avant le combat de DUHAUPAS, on l'a vu dans le coin s'occuper des amateurs à qui il prodiguait la même attention qu'à Johann DUHAUPAS. Ce combat contre AURIENG, Bruno VAILLANT l'avait bien préparé. Durant les minutes de repos, il était le seul à entrer sur le ring tandis que ses deux acolytes Daniel LORCY et Jean Claude LEBERTON avaient une mission différente. Le père de Bobo eut un rôle très important lorsqu'il lui a fallu s'occuper de l'arcade qui venait de saigner. Cette pommade miracle qui servait pour soigner Bobo LORCY, elle a encore fonctionné à merveille. Incontestablement Daniel LORCY a été déterminant. Mais revenons à Bruno VAILLANT qui analysait ainsi la victoire de Johann: "C'est un championnat de France et le tenant du titre n'était pas Johann. Ce combat fut dur car AURIENG a tout donné sur quatre rounds mais sur la longueur, on a bien vu qu'il n'avait plus de chances. Nous l'avons craint car nous savions qu'il se servait de sa tête. Mais je me suis dit aussi qu'il ne pourrait pas longtemps supporter la frappe de Johann. Le coup bas au deuxième round, je ne l'ai pas bien vu mais ce n'est pas un tricheur. "C'est vrai qu'au moment de l'arrêt du combat je savais que Johann avait un point de retard. Mais nous avions prévu ce scénario car nous allions faire un travail de pression et l'user. C'est ce qui s'est effectivement produit. Quant à l'avenir, Johann devrait privilégier l'Union Européenne. Si on peut faire venir l'Anglais Richard TOWER (2m03) chez nous ce serait bien mais il faut aussi défendre le titre. Maintenant, est-ce que ce sera à Abbeville ou à Amiens? Je n'en sais rien mais peut-être que les Abbevillois ne seraient pas contents si le combat avait lieu ailleurs", a conclu Bruno VAILLANT, l'homme sans qui la boxe n'aurait jamais vu le jour dans la capitale du Ponthieu ni surtout se développer. Lionel HERBET A consulter aussi
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