Le cyclisme reste un sport dangereux
Ces derniers jours, nous avions consacré un article sur la popularité du cyclisme. Mais le cyclisme est aussi un sport dangereux.
La mort ce samedi matin, de l'Italien SCARPONI nous rappelle le terrible accident dont avait été victime le coureur picard Jean Jacques FUSSIEN.
Nous étions à la fin des années 70 et Jean Jacques FUSSIEN qui, en son temps, avait osé défier le grand Eddy MERCKX, avait été renversé par un camion à l'entrainement. Il était mort avant son arrivée à l'hopîtal.
En ce samedi matin, l'actualité cycliste refait surface et revient quarante ans en arrière. Une information nous vient en effet d'Italie et nous apprend la mort de Michèle SCARPONI, 37 ans, renversé par un camion et qui, selon la Gazzetta dello Sport, est mort sur le coup.
SCARPONI avait remporté le Tour d'Italie en 2011 et il avait bénéficié du déclassement de l'Espagnol Alberto CONTADOR. C'était un des meilleurs coureurs italiens de ces quinze dernières années.
Ces deux accidents ne sont malheureusement pas les seuls mais ils ont pris du volume médiatique en raison de leur notoriété même.
Il nous revient aujourd'hui les accidents survenus à Laurent JALABERT dans une étape du Tour de France et plus tard lors d'une séance d'entrainement et au jeune coureur amiénois Didier DARTUS, prématurément ravi à ses proches par la faute d'un chauffard dans les rues d'Amiens alors que le jeune coureur s'entrainait.
Tout cela nous confirme, hélas, que le cyclisme demeure en dépit de toutes les précautions prises, un sport éminemment dangereux. Parce qu'il se déroule dans la rue avec des spectateurs qui prennent un maximum de risques pour encourager leurs favoris. Parce que sur les routes, les coureurs rencontrent de grosses difficultés imposées par les Pouvoirs Publics. Il faut savoir qu'aujourd'hui, même si le cyclisme dit de loisir reste très populaire, à l'inverse celui de compétition demeure de plus en plus confidentiel. Il n'y a qu'à se reporter chaque lundi dans les pages sportives des quotidiens.
Lors d'une réunion de préparation au prochain Grand Prix de la Somme, le 21 mai entre Glisy et Mers les Bains, le président de PSP Hubert Louvet rappelait que le parcours avait du être quelque peu revu car il ne plaisait pas totalement aux services préfectoraux et de la Gendarmerie. Il est de plus en plus difficile d'organiser aujourd'hui des épreuves importantes et pour mémoire, dans ce qui fut la Picardie, il ne reste plus qu'une seule épreuve digne de ce nom: le Grand Prix de la Somme.
Fasse que la mort de SCARPONI soit vraiment la dernière. Mais ne rêvons pas trop. Le cyclisme est de plus en plus associé au mot DANGER.
Lionel HERBET
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