Christopher Sebire a réalisé son rêve
Le cirque d'Amiens avait fait le plein ce samedi à l'occasion du championnat du monde W B F des super légers qui opposait le boxeur rouennais licencié à Amiens Christopher Sebire à l'Argentin Martin Antonio Coggi.
Au terme d'un combat de toute beauté sur le plan technique mais aussi de l'intensité, l'Amiénois Christopher Sebire est devenu champion du monde des super-légers et ce, à l'unanimité des trois juges.
Jamais dans le passé, le cirque d'Amiens n'avait vécu un tel moment d'euphorie sur le plan pugilistique.
C'était l'ambiance des grandes soirées pugilistiques ce samedi au cirque d'Amiens. Renouant avec son glorieux passé, le noble art était plus vivant que jamais. Et ce par la magie d'un combat comptant pour le titre mondial des super-légers pour la W B F.
Ce combat sortait vraiment de l'ordinaire car les deux boxeurs étaient challengers et ils possédaient une réelle expérience des rings. Mais le plus extraordinaire était que Juan Martin Coggi boxait dans ce même cirque d'Amiens qui, le 30 décembre 1989, avait vu son père être au programme tandis que Christopher Sebire se produisait pour la première fois au cirque.
La veille, les deux challengers avaient été pesés et tous les deux, avaient fait le poids puisque Coggi accusait 62,950 tandis que Sebire pesait exactement 63kg, la limite à ne pas dépasser étant 63,503.
Bref, ce combat promettait beaucoup de suspense, les observateurs s'accordant à considérer qu'il serait équilibré et pouvant même aller jusqu'au terme des douze reprises.
Et c'est ce qui est arrivé puisque Sebire et Coggi, bien préparés physiquement, sont allés au terme des douze reprises sans se désunir. Sebire a construit son combat dans la première partie, boxant intelligemment, usant d'esquives rotatives et Coggi a eu une belle réaction au cours de la 8e reprise. Coggi poursuivait ensuite son travail de sape mais Sebire terminait mieux. Au terme du 9e round, Sebire conservait son avance accumulée lors des premiers rounds. Dans le 10e round, Sebire avançait de nouveau sur Coggi en décochant de courts crochets au corps.
Alors qu'il ne restait plus que deux reprises, on ne voyait pas comment Sebire allait être privé du titre. Coggi jouait alors son va-tout mais il avait du mal à toucher Sebire dont la garde était hermétique et serrée.
Le public encourageait à tout rompre Sebire qui gérait son avance et Coggi ne pouvait rien face au métier de l'Amiénois.
Au dernier coup de gong, les deux boxeurs se sont donné l'accolade. Il y avait beaucoup de respect. A ce moment, Coggi savait qu'il était battu et il demanda, en anglais, sur le ring, une revanche mais cette fois en Argentine.
Nous y reviendrons.
Décompte des juges: 114-113, 116- 111 , 116- 112
Lionel Herbet
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