Sebire-Coggi pour le titre des super-légers de la WBF
Le samedi 22 octobre, soit dans moins de deux semaines, Amiens ou plutôt le cirque Jules Verne vont vivre à l'heure de la boxe mondiale puisqu'un titre sera décerné, celui de la catégorie des super-légers pour la WBF.
Au fait, pourquoi sur les immenses affiches qu'on peut voir dans Amiens, les organisateurs ont cru bon d'associer les mots boxe et anglaise ? Ce n'était pas nécessaire.
La Boxe, appelée aussi noble art, c'est celle qui a toujours existé depuis au moins deux siècles.
C'est le type même du sport de combat et qui apparait au 18e siècle. On considère et c'est un point d'histoire que le premier boxeur poids lourd, officiellement reconnu est l'Anglais James Figg en 1719.
Le marquis de Queensberry va ensuite édicter des règles qui mettent l'accent plus l'agilité que la force pure. Soit en 1857.
Ce sont les principes même de la boxe anglaise.
Il n'y a donc qu'une seule boxe mais par la suite, sont apparues d'autres disciplines comme la boxe française, etc. Voilà précisé ce préambule.
Il nous faut ensuite aborder le cas des différentes Fédérations qui gèrent ce sport dans le monde. Au plan professionnel surtout.
Ainsi, on considère aujourd'hui que quatre grandes Fédérations dirigent la boxe avec chacune des pays bien différents.
Tout d'abord la W B A World Boxing Association créée en 1921
Ensuite, la W B C créée en 1963 (Word Boxing Council)
L' I B F créée en 1983 (International Boxing Fédération)
W B O World Boxing Organization crée en 1988
Alors, me direz-vous, Sebire et Coggi vont s'affronter pour le titre de la W B F World Boxing Fédération. Est-ce bien officiel ?
Oui et cette Fédération, la dernière arrivée sur le plan mondial, a été créée en 2004. Cette Fédération sert de tremplin à des boxeurs qui disputeront ensuite des combats plus importants.
En quelque sorte, le vainqueur de Sebire-Coggi entrera dans un cercle encore plus restreint mais il est évident aussi que les adversaires seront de grande qualité et que surtout les bourses proposées aux boxeurs seront plus lucratives.
Samedi, sur l'Equipe 21, nous avons pu assister au championnat du monde des super-légers pour la W B A qui opposait l'Ecossais tenant du titre Ricky Burns à Kiryl Relikh. Le combat se déroulait à Glasgow et il a été intense du début jusqu'au bout.
Burns a conservé son titre et soyons honnête, c'est surement le meilleur au monde toutes fédérations confondues à l'heure actuelle. Mais il est impossible qu'Amiens puisse accueillir un jour cet Ecossais, beaucoup trop cher et surtout sans l'appui d'une télévision.
Ajoutons encore que deux autres boxeurs se parent d'un titre mondial en super-légers : le Russe Eduard Troyanovsky pour l'I B F et l'Américain Terence Crawford pour la WBC et la WBO.
Ce n'est donc pas demain la veille que cette catégorie des super-légers dans laquelle s'est illustrée voici un quart de siècle le père de Coggi, Juan Martin, soit réunifiée. Il n'empêche que ce combat entre Christopher Sebire et le fausse- garde argentin Coggi promet beaucoup d'émotions et qu'encas de victoire, l'élève de Jérôme Fouache se trouvera sur une marche supérieure, près des sommets.
Près en tout cas à rejoindre deux Français qui furent champions du monde Khalid Rahilou en 1997-98 pour la W B A et Souleymane M'Baye en 2006- 2007 (WBA).
Lionel HERBET
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