Cyclisme : Paris-Roubaix
Nous avons signalé la semaine dernière la guerre (le mot n'est pas trop fort) qui oppose l'U C I (Union Cycliste Internationale de cyclisme) à ASO (Amaury Sport Organisation).
Il s'agit d'un problème de leader ship pour ce qui concerne l'organisation de ce sport au plus haut niveau.
D'un côté, l' U C I qui est au cyclisme ce qu'est la F I F A au football et ASO qui organise les plus grandes épreuves et notamment son joyau le Tour de France. Sans oublier la classique Paris-Roubaix.
L'UCI a une vision mondiale du cyclisme et souhaite une sorte de système fermé, à l'américaine. Avec la certitude pour les équipes évoluant au plus haut niveau de rester un minimum de trois ans dans la division. ASO n'est pas d'accord et prône le système des montées et descentes ce qui est évidemment logique d'un point de vue sportif.
Ce que veut l'UCI, en quelque sorte s'apparente au désir de la Ligue Nationale de Football avec le président Thiriez et 19 clubs sur 20 en L1. C'est réduire le nombre de descentes de L1 en L2, soit le passage de 3 à 2 relégations.
Ainsi, les clubs pourraient disputer le championnat de façon plus sereine car on le sait une relégation est souvent synonyme de moins d'argent dans les caisses.
Le cyclisme n'échappe pas à la mondialisation. L'UCI ne règne pas que sur les nations européennes mais aussi africaines, asiatiques et américaines.
ASO a évidemment réagi et ainsi que nous l'avons aussi mentionné, a décidé que les épreuves qu'elle organise seraient retirées du calendrier U C I et ce dès 2017.
Ainsi, Paris Roubaix dont la longueur ne pourrait alors dépasser 200km selon la réglementation des épreuves dites Hors Classe.
Nous entrons alors dans une phase de lutte intestine entre villes picardes puisque Compiègne ne serait plus ville départ qui deviendrait alors Saint Quentin dont le maire n'est autre que Xavier Bertrand, le nouveau président de la grande région Nord Pas de Calais Picardie.
Bien sur que 2017, c'est encore loin mais nous ne pensions pas que deux villes picardes s'opposeraient de cette manière. Mais on le sait, accueillir le départ d'une épreuve comme Paris-Roubaix, hos classe ou pas, est synonyme d'une grande médiatisation.
Lionel Herbet
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