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Interview de Claude FauquetDans votre rapport d'introduction à l'assemblée générale du CROS qui s'est déroulée à Noyon, vous dites : J'observe que nous avons du mal à nous mobiliser collectivement. C'est un aveu d'impuissance et à partir de quels critères vous faites cette remarque ? La non plus si chacun suivait un peu nos réunions et nos compte rendus il pourrait mieux comprendre ce que nous défendons au sein du CROS. Les Présidents de ligues ne subissent pas les politiques fédérales ils en sont des acteurs importants et leur mission première est de préserver le coeur de métier du mouvement sportif qui est l'apprentissage la formation l'entraînement et la compétition et que cela réclame déjà beaucoup de moyens et d'investissement. Le rôle du CROS est justement de conduire les changements pour les ligues et à leur service. La lecture du projet devrait être suffisant pour comprendre qu'elle est notre stratégie dans ce domaine. Vous dites aussi qu'il faut apprendre à mieux se connaitre. C'est un constat d'impuissance car il y a quand même des gens qui sont dans les milieux sportifs depuis de nombreuses années ? Et ces personnes ne se connaitraient pas ? Imaginons une équipe de sport collectif qui joue ensemble depuis un certain temps déjà et qui, pour des raisons diverses change d'entraîneur. Chacun sait pour l'avoir vécu qu'on découvre alors chez certains de nos partenaires des aspects de leur personnalité qui nous étaient jusqu'alors inconnus. Ce qui m'intéresse comme président c'est de se connaître dans l'action et pas seulement de façon formelle. Réunir par exemple l'ensemble des comités directeurs du CROS et des CDOS pour mieux partager les projets des uns et des autres pour unir nos efforts nous a conduit à faire le constat que nous devions davantage partager et que reproduire ce type de réunion serait bienvenu. A cette occasion les trois départements étaient diversement représentés et je n'ai pu que le regretter. Et puis si un certain nombre de personnes sont là depuis longtemps et se connaissent semble t'il, pour ma part moi qui suis nouveau il m'a été agréable de mieux les connaître et partager avec eux. Vous lancez aussi un appel. Nous sommes à un peu plus d'un an des Jeux de Rio. Vous souhaitez qu'enfin il y ait un comité de pilotage du sport de haut niveau. Quand verra-t-il le jour ? Madame la directrice régionale m'a confirmé par écrit sa volonté de créer et d'animer ce comité de pilotage avant les vacances d'été. Enfin, il semble que el CROS veuille pénétrer dans le monde de l'entreprise dans lequel le sport a toute sa place. Est-ce dans le but de faire pratiquer le sport, quel qu'il soit, ou tout simplement faire en sorte que l'employé en ayant accès à la pratique du sport soit mieux dans son corps et peut-être qu'il sera épargné par la maladie ? Nous ne voulons pas pénétrer le monde l'entreprise nous voulons créer les conditions qu'à l'image de ce qui se fait dans les pays anglo saxons le monde de l'entreprise devienne un partenaire culturel du mouvement sportif non pas seulement comme bailleur de fond mais dans un échange intelligent pour partager une vision des compétences et travailler sur un modèle économique durable. Là encore j'ai eu à de multiples occasions l'occasion de m'exprimer sur ce sujet. Nous organisons d'ailleurs le 10 Septembre à St QUENTIN dans le cadre de la semaine Sentez Vous sport du CNOSF notre deuxième journée consacrée à la santé par le sport en entreprise. Effectivement il ne s'agit pas de supplanter ce que font déjà les comités d'entreprise mais d'intégrer dans la vie des salariés au travail des temps de pratiques sportives qui leur permettent de se sentir mieux au quotidien. Propos recueillis par Lionel Herbet |
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