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HistoireAujourd'hui, nous nous intéressons au boxeur Francis Charles, authentique champion de ces années qui ont précédé ou suivi la guerre mais qui, à 17 ans, a été un héros du fort de Douaumont. Il n'avait que 17 ans lorsque le 23 mai 1916, il fut blessé au fort de Douaumont, durant la bataille de Verdun. Il fut plus tard décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre et de la médaille de Verdun. Mais en tant que boxeur, Francis Charles fut aussi un champion. Véritable titi parisien, Francis Charles a débuté très tôt la boxe. C'est ainsi qu'il disputait son premier combat à 13 ans et qu'à 15 ans, il livrait un championnat de France des poids mouche. Son adversaire était le futur champion du monde Eugène Criqui. Le jeune Charles devait tenir 18 rounds. Une véritable hérésie pour ses hommes de coin, ceux qui allaient diriger sa carrière. Prendre autant de coups alors qu'on n'est âgé que de 15 ans, c'est physiquement insensé. Ce combat s'était déroulé au Cirque de Paris. A cette époque, il n'y avait pas de limite dans un combat. Francis Charles devait donc boxer une vingtaine de fois en 20 reprises. Tôt ou tard, il devait le payer très cher. Il effectua aussi des tournées en Australie et aux Etats-Unis où on le faisait rencontrer des hommes beaucoup plus lourds que lui. Ainsi, un jour, il se mesura au champion du monde des mi-lourds Paul Berlenbach puis au fameux Allemand Max Schmelling. A chaque fois, Charles devait rendre entre six et huit kilos à son adversaire. En 1928, salle Wagram à Paris, face à un nommé Bouquillon, Francis Charles reçut un violent coup au visage qui devait lui faire perdre la vue. Transporté à l'hôpital Lariboisière, Francis Charles devait y rester 75 jours, souffrant le martyre. Il était devenu aveugle et le restera jusqu'à la fin de ses jours. Il mena alors une existence quasi misérable dans un petit appartement rue Lepic à Paris. Cinq ans après, Francis Charles voulut raconter son aventure aux lecteurs mais les grands journaux de l'époque (notamment l'Auto) refusèrent de publier ses confidences. Seul L'Humanité accepta et l'ancien boxeur ne se priva pas de critiquer le système mafieux de la boxe : « Si c'était à refaire, je ne serais pas devenu boxeur. C'est un sport trop pénible et le boxeur est trop exploité. J'ai déconseillé à des jeunes de faire ce truc là. On y éprouve trop de désillusions. On ne reçoit pas impunément des coups sans s'en ressentir. Le Ko, c'est quoi ? Un ébranlement cérébral. Vous sentez comme un courant électrique. Ce n'est pas un sport humain ». Lionel HERBET A consulter aussi
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