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Jérémy Stravius, sportif du mois d'avril 2016

A l'occasion des championnats de France disputés à Montpellier, le nageur amiénois a plus que rempli son contrat avec trois titres de champion de France et l'assurance de participer aux Jeux olympiques de Rio cet été.

Jérémy Stravius a gagné son pari. D'abord en remportant le 200m nage libre. Et peu importe, finalement, que l'incertitude qui pesait autour du classement de Yannick Agnel, validé plus tard dans la soirée, mercredi, ait éclipsé en partie son premier titre national sur la distance.

L'Amiénois, qui a délaissé les épreuves de dos, regrettait surtout d'avoir manqué «pour quelques centièmes» les minima olympiques (il a fait 1'46"18 au lieu des 1'46"06 requis). «C'est dommage. Mais je suis content de ce titre. J'étais venu pour gagner.» Il a, pour cela, bien réagi après l'entame tonitruante de Yannick Agnel. «Yannick et Clément (Mignon) sont partis vite, ça m'a un peu déstabilisé», a expliqué Stravius, très posément.

«Moins de pression pour la suite»

Avec le même calme, il a habilement répondu aux questions liées à l'incertitude du classement : «Est-ce que ça changerait vraiment quelque chose ? J'ai en tout cas l'impression d'être devant Yannick».

Ce titre donne aussi à Stravius de la crédibilité pour un éventuel repêchage et confiance quant aux qualités du futur relais tricolore à Rio. «Les repêchages ? Enfin, la liste complémentaire ? Je ne me pose pas la question. Je pense que je mérite ma place en individuel. On verra.»

L'ambitieux pari de Jérémy Stravius, à l'approche des Jeux, de délaisser le dos pour la nage libre, a trouvé une seconde validation lors de la finale du 100m des Championnats de France. Une simple étape, dit l'Amiénois.

Il retenait ses larmes de joie, parce que «d'autres ont pleuré pour (lui)», dit Jérémy Stravius. Comme s'il ne voulait pas se laisser aller à une douce euphorie, vendredi soir à Montpellier, après son succès (47"97) dans un 100m nage libre à haute intensité. Et c'est un peu vrai : sa montre semblait davantage réglée à l'heure brésilienne. «J'ai un autre rêve : être champion olympique», a-t-il expliqué, la voix moins tremblotante, après la cérémonie des médailles.

«Aller au bout, ce serait sensationnel»

C'est une ambition assumée, sa motivation première lorsqu'il a décidé, à l'approche des Jeux, de délaisser le dos pour la nage libre. «Me qualifier aux Jeux, c'était la première étape. J'espère aller au bout. Ce serait sensationnel.» Stravius a-t-il les moyens d'aller plus vite ? Dès cet été ? Son entraîneur, Michel Chrétien, penchait plutôt pour une réponse positive, vendredi soir.

«Un pari gagnant ? Oui. Il aime se lancer des défis, a-t-il déclaré à propos de celui qu'il a commencé à entraîner en 2007. Ça donne un sens à plein de choses. Ce n'est qu'une première étape. C'est la première fois qu'il confirme son potentiel.» Avec son premier chrono sur la distance sous les 48", alors que son record personnel était jusque-là de 48"34 (en novembre 2015, à Dubaï).

«Dans une autre catégorie»

En l'espace d'un peu plus d'un trimestre, Stravius est donc parvenu à monter en régime et à se hisser «dans une autre catégorie.» «Le chrono est très intéressant, ça me pousse à aller encore plus vite.» Pour espérer une médaille olympique à Rio, a fortiori l'or, l'Amiénois n'aura pas le choix. Il n'a de toute façon pas envie d'en faire un autre.

Jérémy Stravius s'est enfin alignait sur le 100m papillon «pour le fun» et il a en pris beaucoup. Mais pas seulement.

«On peut compter sur moi du premier au dernier jour»

Depuis sa victoire sur 200m, mercredi, l'Amiénois disait être libéré d'un certain poids. Après sa victoire inattendue sur 100m, vendredi soir, qualification olympique à la clé, le protégé de Michel Chrétien s'était vraiment délesté des minima, qui ont empoisonné la semaine de nombreux nageurs. Il pouvait vraiment souffler. Il a décidé, plutôt, de frapper fort (51"66, record personnel) et l'a fait comprendre avant de quitter Montpellier.

«J'ai su faire face aux quelques buzz, a affirmé Stravius, après des Championnats marqués notamment par l'imbroglio Agnel. Je ne suis pas resté sur mes acquis. Ça prouve qu'on peut compter sur moi du premier au dernier jour.» Avec trois titres de champion de France en poche et une place dans le relais tricolore, il est effectivement devenu incontournable.

Source : L'Equipe.fr



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