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1ères rencontres des entraîneurs picards

Avec Claude Fauquet son président, le CROS Picardie a décidé de s'intéresser au sort de l'entraineur quel qu'il soit. D'où une première réunion qui s'est déroulée à la Chambre des Métiers à Longueau et ce n'est pas un hasard. Car Claude Fauquet a aussi voulu lancer une idée qui consistera à associer le monde du sport à celui de l'entreprise.

« Il faut faire sortir le sport de son ghetto, lui permettre de s'ouvrir vers d'autres ressources et nous devons réfléchir collectivement avec les partenaires du sport » a-t-il martelé.

Le président du CROS mais surtout ancien DTN de natation a ainsi donné le cas d'une entreprise qui souhaitait que son personnel fasse du yoga durant les heures libres. Une autre n'hésite pas à installer des tables de tennis de table pour que ses employés puissent s'initier au sport de la petite balle.

Alors plutôt que de faire appel à des gens qui n'ont peut-être pas la compétence, pourquoi ne pas s'adresser directement à l'Académie des Entraineurs Picards qui répond parfaitement aux critères exigés. « Pour s'occuper du sport, il faut bien le connaître » insiste Claude Fauquet.

Mais revenons à l'objet principal de la réunion sur la naissance de l'Académie des Entraineurs picards.

Vaste programme s'il en est car franchement, entre entrainer un club de foot de L1 et se retrouver à entrainer ou plutôt éduquer des jeunes dans les quartiers en difficulté, il existe tout un monde.

Entraineur, est-ce un métier ?

Oui pour certains non pour la grosse majorité, ceux dont on dit généralement qu'ils sont les entraineurs de l'ombre.

Et puis, plus on monte dans la hiérarchie sportive et moins on entraine. L'entraineur devient alors manager.
Ce constat a été dressé à un certain moment de la réunion.

Michel Chrétien, l'entraineur de Jérémy Stravius opine du chef car il a autour de lui et de son nageur fétiche, une petite structure composée du médecin, du kiné, préparateur physique, diététicien etc.. Il est l'âme de ce groupe, celui qui impulse et qui manage en quelque sorte.

Pour Claude Fauquet « il faut aider les entraineurs, les valoriser et tout part de l'éducation ».

Quand Laurent Hernu, grand champion du décathlon, désigné meilleur entraineur de l'année se retrouve confronté à des jeunes qui n'hésitent pas à téléphoner lorsqu'ils s'entrainent sur la piste. Cela devient vraiment compliqué.

Alors qui est responsable de cette dégradation ?
L'éducation non seulement à l'école mais aussi dans les familles. Sans oublier la disparition du service militaire qui n'a pas arrangé la situation. Il arrive même que des jeunes toisent leur entraineur. Cela aurait été invraisemblable voici encore trente ans.
Un entraineur n'hésite pas à affirmer « qu'il est très inquiet car nous allons droit dans le mur ».

Alors, plus que jamais, c'est à la base que l'entraineur doit être le plus aidé. La valorisation et le respect viendront ensuite.
Autre remarque : entraineur c'est plusieurs métiers à la fois.
« L'entraineur est devenu l'homme à tout faire » remarque un intervenant.

Un homme qui ne peut pas tout voir et à qui on demande de s'adapter, de se remettre en question, d'utiliser le bon langage, d'être fin psychologue et qui enfin, a un rôle social important. Entrainer c'est vraiment complexe a conclu un intervenant.

Lionel Herbet